Depuis des temps immémoriaux, le pagne s’est imposé comme l’élément de base de l’habillement des femmes en Afrique subsaharienne et particulièrement en RDC.
Au Congo et en particulier à Kinshasa, la colonisation belge avait imposé à la femme noire l’usage du pagne pour cacher son « impudique nudité ».
Plus tard, au nom de l’authenticité,
Mobutu imposera lui aussi à la Zaïroise le port exclusif du pagne afin
de respecter l’intégrité de la maman.
Replacé ainsi dans une perspective
historique, économique et socio-culturelle, l’évolution de l’usage du
pagne en RDC trouve son originalité dans la volonté de parer à la nudité
des peuples de la forêt équatoriale. En souvenir des tissus anciens des
ethnies traditionnelles confrontées aux influences que le Congo a
subies, sur les plans technologique et culturel, à travers les routes du
commerce et la colonisation belge, on en est arrivé à adopter ce
rectangle de tissu imprimé que l’on appelle aujourd’hui pagne lequel,
drapé autour de la taille, couvre le corps des hanches aux genoux ou aux
pieds. Soumis à différents codes dans la façon de l’attacher, le agne
est également destiné à de multiples usages : porte-bébé, couverture,
linceul, couvre-chef, etc.